Ces dernières années, on assiste une véritable révolution dans le monde de la musique hassidique. Dépassées les trompettes, le rythme ‘’yambambam’’ incessant et les chansons qui se contentent d’un seul verset répété tout au long : la musique hassidique change de peau et retourne à ses sources, diront certains. D’autres crient au blasphème. Il n’empêche que ce nouveau genre de musique a conquis les cœurs et les oreilles du public religieux. Et pas seulement religieux. En effet, n’hésitant pas utiliser le rythme reggae, rock’n’roll ou jazz, ces chanteurs de musique hassidique contemporaine sont majoritairement Baalé Techouva, et sont revenus au judaïsme après une carrière musicale dans un monde où les Psaumes et autres versets de la Bible ne faisaient pas vraiment partie du répertoire. Ils ont généralement pour ambition de faire apprécier la musique juive à tous, ‘’non-religieux’’ y compris.
Leurs textes, s’ils se réfèrent tous à la Torah et au peuple juif, ne sont pas forcément tirés de la Bible ou du Talmud : on trouve ainsi souvent des chansons liées à l’actualité, l’amour de Dieu pour ses enfants, l’importance de la joie dans la Avodat Hashem (le service divin), toutes écrites par les chanteurs eux-mêmes.
Leur maître tous : le rabbin chantant, Rabbi Shlomo Carlebach z’’l. Un autre maître à penser : Rabbi Nahman de Breslev, qui a rendu, par ses écrits, la place spirituelle qu’occupait la musique, le Nigoun, du temps du Roi David.
Parmi les chanteurs les plus célèbres de cette nouvelle vague de musique juive, ‘’authentique’’ comme ils la définissent, on trouve Aaron Razel, Adi Ran, Haïm David Serchik, Sinaï Tor, Yehouda Glantz, Yossef Kardoner, et plusieurs groupes dont Reva Le’Sheva, Bein Hashemashot, Hamadregot…
A vous de juger… |