Vol Rio-Paris: plus de doutes, les débris de l'avion retrouvés dans l'océan Atlantique

Publié le par AFP


© 2009 AFP
L'armée brésilienne a retrouvé mardi les débris de l'Airbus A330 d'Air France, qui s'est abîmé dans l'océan Atlantique avec 228 personnes à bord, une catastrophe dont les causes restent encore mystérieuses.

L'armée brésilienne a retrouvé mardi les débris de l'Airbus A330 d'Air France, qui s'est abîmé dans l'océan Atlantique avec 228 personnes à bord, une catastrophe dont les causes restent encore mystérieuses.

L'état-major des armées à Paris a estimé mercredi que "le doute n'est plus permis" sur l'origine des débris retrouvés dans l'Atlantique, qui sont bien ceux de l'A330 d'Air France disparu, même si une "confirmation formelle" reste nécessaire.

Vol Rio-Paris : un drame aérien

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Des avions de l'armée de l'air ont détecté mardi dans l'après-midi en haute mer "une frange de cinq kilomètres de débris d'avion", a déclaré mardi le ministre brésilien de la Défense, Nelson Jobim.

"Ce sont ceux de l'avion (d'Air France), il n'y a aucun doute", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse à Rio de Janeiro.

Trois navires marchands, un français et deux néerlandais, sont arrivés mardi dans la zone où l'armée de l'air brésilienne a localisé les débris de l'Airbus d'Air France, avec pour tâche de chercher d'éventuels survivants en attendant l'arrivée du premier bateau de la Marine brésilienne mercredi.

Un porte-parole brésilien, Jorge Amaral, avait auparavant indiqué que des "petits débris", parmi lesquels figure un siège, avaient été trouvés dans l'Atlantique, à 650 km au nord-est de l'île brésilienne de Fernando de Noronha.

Trajectoire de l'AF 447, localisation des recherches et secours mobilisés
© 2009 AFP
Avec une météo meilleure que la veille, les recherches restaient concentrées sur le secteur où l'appareil a disparu, à 1.100 km de la ville de Natal, sur la côte nord-est du Brésil, et à 100 km de l'espace aérien du Sénégal, une zone de turbulences où se rencontrent des masses d'air des deux hémisphères, appelée "pot au noir".

Mais il n'avait pu confirmer qu'il s'agissait de l'épave du vol AF 447 assurant la liaison Rio-Paris, disparu dans la nuit de dimanche à lundi.

Depuis 24 heures, plusieurs appareils brésiliens faisaient des recherches conjointement avec la France et d'autres pays, dont les Etats-Unis et l'Espagne, au milieu de l'Atlantique pour tenter de repérer l'épave.

La zone de la chute de l'avion -située à un millier de km des côtes du Brésil et 2.000 km des côtes sénégalaises- avait été délimitée grâce aux derniers messages techniques émis par l'appareil.

Trois navires marchands présents dans le secteur ont été déroutés afin de participer aux recherches et le navire de recherche et d'exploration sous-marine "Pourquoi pas", équipé de deux robots sous-marins, doit également rejoindre les lieux, selon le ministère français des Transports.

Les 228 personnes, qui se trouvaient à bord de l'avion, étaient de 32 nationalités. Parmi elles, il y avait 72 Français, 59 Brésiliens et 26 Allemands.

Un R-99 de l'armée de l'air brésilienne, similaire à celui qui a repéré des débris, le 2 juin 2009 à l'aéroport de Fernando de Noronha
© 2009 AFP (Marcelo Jorge Loureiro)
Quelque 35 heures après, des "vestiges et petits débris d'un avion" ont été repérés dans l'océan, dont un siège, "des petites taches blanches, une bouée orange, un récipient" et des traces de combustible, a déclaré un porte-parole de l'armée à Brasilia, sans pouvoir confirmer qu'il s'agisse de l'Airbus disparu.

Dès mardi matin, les autorités françaises et brésiliennes avaient pris acte de l'impossibilité de retrouver des survivants.

On "ne peut rien faire d'autre que de pleurer amèrement et de soutenir les familles", a déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva, tandis que le pape Benoît XVI a exprimé sa "proximité spirituelle" aux proches des disparus.

Avant la confirmation de l'identification de l'épave, les familles des passagers voulaient garder "encore un espoir" de retrouver des survivants, selon Guillaume Denoix de Saint-Marc, porte-parole d'une association de victimes.

La compagnie Air France, touchée par la plus grave catastrophe aérienne depuis l'accident d'un Airbus A-300 d'American Airlines à New York en 2001 (265 morts), a annoncé le déroulement mercredi à Paris, en la cathédrale Notre Dame, d'un office oecuménique, en hommage aux victimes.

Des personnes non identifiées arrivent à l'hôtel où se trouvent les proches des disparus du vol AF 447, le 2 juin 2009 à Roissy
© 2009 AFP (Pierre Verdy)
A Roissy, où l'Airbus aurait dû atterrir, les proches des passagers, beaucoup vêtus de noir, continuaient d'arriver avant d'être pris en charge par des équipe de soutien psychologique dans un hôtel de l'aéroport.

Les responsables français ont appelé à la prudence face aux premières explications avancées, notamment sur la possibilité que l'avion ait été touché par la foudre dans une zone dangereuse où se rencontrent des masses d'air des deux hémisphères, appelée "pot au noir".

Le dépouillement des données envoyées automatiquement par l'Airbus avait fait apparaître une "succession d'une dizaine de messages techniques" signalant des pannes, selon Air France.

Mais sans accès à l'épave et aux boîtes noires de l'A330, qui émettent en principe pendant un mois un signal permettant de les localiser jusqu'à 6.000 mètres de profondeur, les causes de sa chute restent mystérieuses.

"Aucune hypothèse" n'est "pour l'heure privilégiée", a rappelé le Premier ministre français, François Fillon, devant le Parlement.

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