APPEL AU SECOURS DU CONSISTOIRE DE PARIS
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Les ressources du Consistoire proviennent principalement des dons et des revenus issus de la casherout (la conformité des aliments à la loi hébraïque), aujourd'hui en forte baisse, du fait de la fin du monopole consistorial sur les produits casher, due à la mondialisation. "On constate aussi une dispersion des dons de la communauté sur un plus grand nombre d'associations", affirme M. Mergui. En outre, nombre de communautés se créent aujourd'hui hors Consistoire et conservent une partie de leurs ressources.
Face à une situation qui les empêche, de fait, d'entretenir un patrimoine d'une centaine de bâtiments, les responsables du Consistoire souhaitent une aide de l'Etat. "Si les pouvoirs publics ont le souci de voir la communauté juive poursuivre son développement et vivre son judaïsme le mieux possible, l'Etat doit donner des signaux forts de son soutien", estime M. Mergui. Il juge par ailleurs que l'Etat a une responsabilité particulière dans la mesure où "c'est lui qui, il y a deux cents ans, a créé le Consistoire". "Ce n'est pas parce qu'une fois par semaine un bâtiment est dédié au culte qu'il ne doit pas recevoir de subventions publiques", avance-t-il encore, dans une allusion à l'interdiction pour l'Etat de financer les cultes.
Côté pouvoirs publics, on estime que seules des garanties d'emprunts auprès de la Caisse des dépôts et consignations pourraient être concédées, à condition que le Consistoire "dégraisse ses effectifs et entreprenne une opération "mains propres"".