Le mort saisit le vif.

Publié le par Par Sydney Touati pour Guysen Israël News


Depuis l’évacuation de la bande de Gaza, nous assistons à un étrange scénario : l’impossible mise en place d’un gouvernement dans les territoires « libérés ».
Ceux qui pensaient que l’unique problème des palestiniens était la présence israélienne sont surpris par la situation plus ou moins chaotique, qui menace à chaque instant de dégénérer en guerre civile.

Rares sont ceux qui persistent à considérer, en dépit de sa non présence, qu’Israël est toujours la cause unique de ce désordre. Mais rares également sont ceux qui procèdent à un examen critique de leur position antérieure. Tout se passe comme si tous les observateurs qui ont activement soutenu la cause palestinienne étaient sidérés par le spectacle auquel ils assistent. On multiplie les appels aux cessez le feu, on exhorte les frères d’hier à cesser de se déchirer, de s’entretuer…en vain.
Pourtant, ce spectacle n’est ni nouveau, ni étrange. Si l’on prend on compte le principal paramètre de la « lutte de libération du peuple palestinien », il est aisé de comprendre pourquoi l’édification d’un Etat palestinien pourrait s’appeler « Mission impossible ».

Ce paramètre, quel est-il ?

Depuis près de quarante ans, la cause palestinienne a fait irruption sur la scène internationale par le biais d’actes terroristes. Pendant quarante ans, les dirigeants palestiniens ont fait l’apologie de ces crimes et ont été encouragés par la plupart des Etats arabes à persister dans cette voie. Ils sont allés crescendo dans l’horreur. Pendant quarante ans ils ont nourri la population de ces hauts faits d’arme qui consistaient à tuer des enfants, des mères de famille, de jeunes gens etc…et pendant quarante ans, ces dirigeants ont fait de ces assassins de civils innocents, des héros dont il fallait faire le culte et cultiver la mémoire.

Alors quand l’ennemi est « vaincu », se pose la question : sur la base de la morale terroriste visant les civils, quelle société peut-on construire ? Telle est l’impossible équation que les dirigeants palestiniens actuels doivent résoudre. Si j’enseigne à mon enfant que la cause que je défends légitime l’acte de mettre une bombe dans un café pour tuer le maximum de jeunes gens, alors mon enfant trouvera normal d’exprimer ses désaccords politiques par la mise à mort de ses adversaires, quels qu’ils soient.
L’irréductible opposition entre le Hamas et l’Autorité palestinienne trouve sa source dans la mise en œuvre de ce principe.

Les palestiniens ne sont pas les seuls à être prisonniers et aujourd’hui victimes de cette idéologie politico morale. La guerre civile qui déchire l’Irak s’alimente à la même source : l’apologie du crime terroriste.
L’Algérie a payé et paie encore un lourd tribut au culte de l’assassinat de civils européens et musulmans modérés qui fut au fondement du mouvement d’indépendance. Ce culte étant toujours présent dans son histoire officielle, les germes de la guerre civile le sont donc également.

Le culte du terrorisme visant des civils et utilisant des civils ne peut que se prolonger dans une guerre civile sans fin. L’acte fondateur d’une société se répète. Le mort saisit le vif. Les pays confrontés à la violence ne sortiront du cycle de la violence que lorsqu’ils dénonceront et condamneront sans ambiguïté les actes terroristes visant les civils. J’attends le jour où un combattant palestinien, tombant sous les balles de soldats israéliens écrira « Je meurs sans haine en moi pour le peuple juif ». Lorsque ce jour viendra, la signature de la paix ne sera qu’une formalité.

http://www.guysen.com/articles.php?sid=5555

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