Iran: huit employés de l'ambassade britannique arrêtés, Londres dénonce

Publié le par AFP


© 2009 AFP (Aris Messinis)
L?Iran a annoncé dimanche l'arrestation de huit employés locaux de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran dans le cadre de la crise née de la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, une mesure dénoncée comme de l'"intimidation" par Londres.

L?Iran a annoncé dimanche l'arrestation de huit employés locaux de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran dans le cadre de la crise née de la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, une mesure dénoncée comme de l'"intimidation" par Londres.

En 15 jours, "plus de 2.000 personnes" ont été arrêtées et se trouvent détenues en Iran, tandis que des centaines sont "portées disparues", a par ailleurs annoncé, de Paris, le vice-président de la Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), Karim Lahidji.

M. Lahidji a précisé à l'AFP que ces informations avaient été rassemblées par les antennes de la FIDH en Iran, essentiellement auprès des familles.

Nouveau développement dans le contentieux entre Téhéran et Londres, huit employés iraniens de l'ambassade britannique ont été arrêtés, selon l'agence Fars.

Mahmoud Ahmadinejad, le 27 juin 2009 à Téhéran
© 2009 AFP (Arash Khamooshi)
L?Iran a annoncé dimanche l'arrestation de huit employés locaux de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran dans le cadre de la crise née de la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, une mesure dénoncée comme de l'"intimidation" par Londres.

"L'ambassade de Grande-Bretagne a joué un rôle important dans les récentes émeutes", qui ont fait au moins 20 morts et ébranlé la République islamique, a accusé le ministre iranien du Renseignement, Gholam Mohseni-Ejei, cité par l'agence IRNA. Elle a "dépêché ses employés locaux parmi les émeutiers pour servir ses propres intérêts".

La Grande-Bretagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères David Miliband, s'est aussitôt dite "profondément préoccupée".

M. Miliband a demandé que ces employés soient "libérés indemnes et puissent reprendre leur travail" tandis que l'Union européenne a annoncé que "le harcèlement et l'intimidation du personnel diplomatique des pays européens recevra une réponse forte et collective de l'UE".

Les autorités iraniennes accusent les Occidentaux, et au premier chef la Grande-Bretagne, d?avoir planifié et mené la contestation.

Téhéran a expulsé en début de semaine deux diplomates britanniques, avant que Londres ne réplique de la même manière.

Mir Hossein Moussavi, chef de l'opposition iranienne, le 18 juin 2009 à Téhéran
© 2009 AFP
M. Moussavi, chef de l'opposition, a rejeté dès samedi toute participation à la commission du Conseil des gardiens, estimant qu'elle ne pourrait "parvenir à un jugement équitable".

Le correspondant de la BBC en Iran, Jon Leyne, a également été expulsé et M. Mohseni-Ejei a récemment déclaré que certains porteurs de passeports britanniques avaient "eu un rôle dans les émeutes".

Londres a nié tout rôle dans la crise.

Le guide suprême Ali Khamenei a pour sa part de nouveau condamné les "remarques idiotes" de dirigeants occidentaux sur les troubles post-électoraux en Iran.

Le pouvoir reste confronté au refus des candidats contestataires, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, de travailler avec la commission désignée par le Conseil des gardiens de la Constitution et chargée de recompter les résultats dans 10% des urnes.

M. Moussavi, chef de l'opposition, a rejeté dès samedi toute participation à cette commission, estimant qu'elle ne pourrait "parvenir à un jugement équitable".

Les deux candidats, qui dénoncent des fraudes, demandent un nouveau scrutin.

Le guide suprême Ali Khamenei, le 24 juin 2009 à Téhéran
© 2009 AFP
Le guide suprême Ali Khamenei a pour sa part de nouveau condamné les "remarques idiotes" de dirigeants occidentaux sur les troubles post-électoraux en Iran, selon la télévision d?Etat.

Le Conseil des gardiens, qui dépend du guide suprême Ali Khamenei, avait donné vendredi 24 heures aux perdants pour nommer un représentant à la commission désignée. Il est censé confirmer les résultats donnant une victoire écrasante à M. Ahmadinejad d'ici lundi.

La commission présentée par le Conseil compte exclusivement des personnalités fidèles au guide suprême, qui a soutenu M. Ahmadinejad avant l'élection du 12 juin et a validé publiquement sa réélection.

Samedi, le Conseil de discernement, la plus haute instance d'arbitrage du régime, dirigée par l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani, réputé soutenir M. Moussavi, avait demandé au Conseil des gardiens "un examen précis de toutes les plaintes et protestations".

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